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Son empathie naturelle a toujours poussé François Cholé à aller vers les autres musiciens et, lorsqu'ils le demandaient, à les aider de ses conseils et à les soutenir pour leurs concerts.


C’est ainsi qu’il apporte ses conseils à Henriette Bérard qui montait un concert Schumann (avril 1946)


Après l'accident qui mit fin à sa carrière de concertiste, il se tourne naturellement vers l'enseignement du piano et élargit le nombre de ses élèves privés, débordant la région de saint-Dié vers lAlsace, la Lorraine et la Champagne.


Nommé au conservatoire de Nancy en 1958, succédant à madame Gabiano, il y enseignera le piano jusqu'en 1975.


Ce sont plus de 400 (?) élèves qui ont eu la chance de travailler avec lui.Nombre d'entre eux embrasseront une carrière musicale.

Photo de F.C.




Concours d'Epinal

François Cholé a poussé nombre de ses élèves particuliers à passer le concours d'Epinal, occasion exceptionnelle pour eux de travailler un morceau à fond, mais combien redoutable lorsque l'élève se retrouvait seul sur scène, face au jury.
ici vers 1962, on reconnai Lucien Wurmser, François Cholé, Gaston Bollen.





Le Prix François Cholé



Le Maître a voulu créer un concours de piano qui  se déroulerait à Nancy, salle Poirel, le 1er eut lieu en 1960.


Le jury du 2nd, en 1961, se composait d’artistes bien connus, parmi lesquels: Reine Gianoli, Gyorgy SEBOK, Marcel KLEIN, Camille SCHMITT, Pierre Cortelezzi, Marcel Dautremer.


Les morceaux imposés témoignent des Musiciens que François Cholé appréciait: son vieil ami Enesco, Beethoven, Chopin et Debussy.


Michele Krier fut la lauréate de ce deuxième et dernier concours,la lourdeur administrative  de l’opération ayant conduit François Cholé à abandonner cette initiative.




Pendant une leçon de piano, le Maître était tellement dédié à son élève, débutant ou confirmé, que celui-ci pouvait facilement s'imaginer être son élève le plus important.


Sa grande expérience du clavier lui permettait de nombreuses trouvailles en matière de doigtés, ce dont il était bien fier, "un doigté à la Cholé"


Il poussait ses élève à découvrir de nouvelles oeuvres, de nouveaux auteurs, et trouvait le moyen de les leurs faire aimer.


Exigeant un travail sérieux, il savait prodiguer les meilleurs conseils sur la façon de travailler une oeuvre et de l'interpréter, mais toujours en respectant la personnalité intime de l'élève.


Il demandait un strict respect de la partition et simultanément de la sobriété et un engagement total dans l'interprétation d'une oeuvre



Mais passons la parole à ses anciens élèves, .........



C'est grâce à vous, Maître François Cholé, que j'ai pu donner ce récital... car en plus du grand artiste, vous êtes un professeur remarquable! ...Combien précieux m'ont été vos conseils... l'âme des oeuvres que vous analysez est si bien mise en lumière, que tout parait facile!
Laissez-moi encore vous redire toute ma reconnaissance et mon amitié

Henriette Bérard, 2 avril 1942  après un récital Schumann




J'allais avoir onze ans et je sortais de la classe dite "Auditeurs" de Madame Gabiano-Blouet, quand François Cholé lui succéda au Conservatoire de Nancy.
Je n'avais connu jusque là que des professeurs femmes, tant à l'école qu'au piano. Quel évènement ! et quel homme !
Qui n'hésitait pas, lui, à quitter sa chaise pour prendre la place de l'élève et offrir à ses oreilles ce vers quoi il fallait tendre.
Alors que mes précédents professeurs avaient tenté sévèrement - mais en vain - de réprimer ma furieuse tendance à me laisser aller à des rubatos délicieux jusque dans des études de Czerny... il m'a gentiment amenée à plus de rigueur. Mais il m'a aussi, et surtout, ouvert les portes de la Musique. Enfin elle avait une âme !
Je n'étais pas la seule sous le charme. Chaque jeudi se succédaient nombre d'élèves de tous âges, admiratifs et dociles, accompagnés de leurs mamans sur leur "31", parfois un papa... Le nommerai-je ? C'était le père de Michel Beroff.
Bref, une cour.
Le Maître, outre son jeu magnifique, d'une fluidité subtilement alliée à un phrasé remarquable, nous captivait  par son regard d'un bleu d'acier, un regard magnétique, totalement dépourvu d'une quelconque autorité, mais dans  lequel nous ne pouvions que lire sa volonté de nous transmettre son Art.
François Cholé n'était pas qu'un pianiste merveilleux, qu'un Maître hors normes. C'était un très bel homme. Il me semble que la petite fille que j'étais n'en avait pas conscience.
Quoique...
Car il me reste en mémoire quelques craintes sournoises, quelques vagues cauchemars où j'assistais, impuissante, à des scènes tout aussi vagues, dans lesquelles mon Maître... séduisait Maman ! "


Francine Blaise, 1957.





La classe, année 1962 ou 63,  Corinne Huot, Françoise Eymonet, Françoise Larue, Bertrand Job,  Catherine Kintz  devant le Maître et Danielle Treff à droite, Monique Fundt au piano, Chantal Thomassin, ... etc








Parmi les nombreux souvenirs de mes leçons de piano, un des plus émouvants se passe à Gérardmer, dans le chalet du Maître, avec une très belle vue sur le lac, il fait presque nuit:
Il me fait travailler le 3ème scherzo de Chopin, Danielle, ma future épouse est également présente,  Je l'ai travaillé sérieusement et commence à le jouer correctement, notre Maître en est d'autant plus concentré. Arrivé au passage «meno mosso» mesure 154, il m'arrête et se met au piano pour nous montrer comment il faut jouer : C’est alors qu’un son, léger,  fluide, précis et articulé mais dureté, aérien, divin!
Des frissons nous parcourent la moelle épinière, une émotion intense et inoubliable se répand dans l'assistance.
C'est chargé à bloc que je termine la leçon, désireux de dominer, moi aussi cette oeuvre sublime. Par la suite  j’ai souvent entendu ce scherzo, à l’occasion de concert ou sur des enregistrements, sans retrouver cette perfection!
Cette leçon restera à jamais comme une découverte de la Musique avec un grand "M".

Alain Asheuer




Etre l’élève de François Cholé, grand professeur et grand pianiste, fut un grand bonheur dans ma vie,  La classe du jeudi et l’ambiance particulière qui y régnait, familiale, et admirative lorsque les grands élèves jouaient et surtout, bien sûr, quand le maître se mettait au piano, les expressions telles que « mon petit », « doigté à la Cholé », les « possibles » qui devenaient « probables », sa façon de dire « le père Bach,  », les explications de la gamme en tons de Debussy…le parfum du maître (il sentait toujours bon), sa grosse bague, son sourire…
Son charisme, sa façon d’encourager les élèves, de faire en sorte que tous se sentent…importants ! J’arrivais à la classe avec un peu d’’appréhension, peur de le décevoir surtout, et je repartais encouragée, confiante, gonflée à bloc !
Beaucoup d’élèves doivent aussi se souvenir de repas pris à l’appartement de Nancy où il partageait en 4 ou 5 un repas prévu pour 2 !
J’avais la grande chance de passer mes étés près de Gérardmer. Et je faisais les 8 km qui me séparaient du chalet  à pied, la première année, et 8 de plus pour le retour, mais cela ne me pesait pas ! Quand j’arrivais, j’entendais : « Paulette, fais-lui vite un chocolat avec des tartines pour qu’elle se requinque avant son cours ! »
Les élèves qui avaient eu leur 1er prix étaient invités à passer 2 ou 3 jours au chalet, et c’était un honneur et bonheur immenses de partager pour quelques temps la vie quotidienne du maître.
Oui, c’était bien  plus qu’un maître, généreux, bon, simple, sensible, à l’écoute des autres, profondément humain. Et s’il nous enseignait les qualités d’un bon musicien, il nous enseignait aussi les qualités du cœur...
J’ai retrouvé quelques élèves, et tous, nous avons un souvenir extrêmement ému de cet « extra-ordinaire » professeur  qui nous a si  profondément marqués.
Sa photo n’a pas quitté mon piano et de là-haut, il doit savoir combien je lui suis reconnaissante et combien il m’a aidée dans ma carrière de professeur de piano.  


Marie, Christine, Delvincourt




Dès le premier cours avec François Cholé, j'ai senti que j'avais enfin trouvé le maître que je cherchais depuis des années. Ses cours m'émerveillaient, je buvais ses paroles, ses conseils, car il avait une grande justesse de jugement, des remarques judicieuses, pleines de bon sens, dites avec simplicité et bonté dans le plus grand respect de la personnalité de l'élève.
Et ce qui m'émerveillait aussi, c'était le don qu'il avait pour trouver les bons doigtés. Je l'entends encore me dire : "Un bon doigté, c'est quatre-vingts pour cent d'une bonne exécution."
François Cholé a été pour moi un véritable tremplin, il m'a tout appris, pianistiquement et musicalement, je lui dois tout, car il était plus qu'un professeur,  un Maître dont je suis vite devenu le disciple. Lorsqu'à mon tour, j'ai dû former de jeunes élèves pianistes, je me remémorais toujours avec beaucoup d'émotions et de reconnaissance ses précieux conseils.

Michel Jean Muller




La classe 1973, Corinne Kloska au piano



Mon cher Maître François Cholé
Ce qu'il savait donner à ses disciples, c'était le " feu sacré".
Il possédait une très grande humanité, une générosité et une joie de vivre exceptionnelle.
Il savait nous donner une confiance totale pour faire sortir des profondeurs intimes, le meilleur de nous-même.
Je suis sûre que pour tous ceux qui l'ont côtoyé,comme moi,il a inscrit une vérité et un amour absolu de la musique,bien au delà des mots.
Avec mes pensées les plus affectueuses.

Corinne Kloska.

Michel Beroff au piano avec François Cholé, aux environs de 1967


Michel Beroff, Marcel Dautremer et François Cholé

Entre 1959 et 1963 ,  outre les leçons hebdomadaires au conservatoire de Nancy ,  j’ai eu la joie de passer quelques vacances dans son chalet de Gérardmer , où mon « maître de musique «  se transformait en « maître de vie » .
Mon admiration sans limites englobait tout autant le grand musicien  que le pêcheur  ,le chasseur  ou le tennisman .
Son  charme , son enthousiasme et son extrême générosité ont baigné ma jeune enfance , et profondément marqué mon amour de la musique .
C’est avec une immense tendresse que je relis les indications précises et efficaces portées sur mes partitions de l’époque .
Mon véritable Maître au sens le plus noble !

Michel Béroff





Miguel Angel Estrelle, François Cholé et son fils Jean-François


Depuis longtemps déjà, vous avez écrit le mot Fin  sur votre partition. Et pourtant beaucoup de ceux qui ont eu le bonheur de vous connaître se retrouvent pour parler de vous et des souvenirs vivaces des jeudis autour du grand piano de la rue Chanzy!
C’est aussi grâce à vous que j’ai, plus pour très longtemps, exercé mon métier: Professeur de piano. Métier merveilleux qui aura fait mes délices pendant plus de quarante années, plaisir toujours renouvelé de partager le savoir, des relations si riches avec tant d’enfants, puis jeunes gens, l’amour de la musique et les tournures de phrases dont on sait bien d’où elles viennent: «pétris ton clavier» pour imager le jeu legato, et tant d’autres...
Et au delà du seul aspect musical et pianistique, ce bonheur de vivre, cette sagesse qui vous caractérisaient et dont l’empreinte est restée gravée dans nos têtes et dans nos coeurs.
Vous êtes donc toujours très présent, sourire bienveillant aux lèvres, cher grand François. Merci de nous avoir tant donné.


Catherine Kintz



Les auditions-concert de la classe étaient également un moyen de faire travailler les élèves et les pousser à approcher la perfection, François Cholé y consacrait beaucoup d’énergie